Saturday, February 18, 2006

Les ampoules fluorescentes - fluorescent ligh bulbs

le Journal de Prévost
16 janvier 2006
http://www.journaldeprevost.ca/

Les ampoules fluorescentes compactes
Attention au mercure !
Marceline Ste-Marie


La revue Protégez-vous du mois de décembre dernier nous rappelle que les
ampoules fluorescentes compactes que nous utilisons de plus en plus
dans nos maisons contiennent du mercure.
Cet engouement est sans doute dû à sa grande économie
d’énergie (jusqu’à 75%) et à son coût jugé minime à long terme,
comparativement aux ampoules incandescentes
traditionnelles. D’ailleurs, Hydro Québec, par le biais du programme Mieux
consommer, en fait la promotion.
Selon cet article, ces ampoules et femme fluorescentes compactes contiennententre 3 et 7 mg de mercure. Une quantité qui reste inoffensive tant que l’ampoule reste intacte. Par contre, lors d’un bris, cette petite quantité contamine l’air ambiant. Il sera donc très important derecueillir tous les débris avec des gants et les déposer dans un sac de plastique et non avec l’aspirateur (le
mercure colle aux parois du tuyau).
Pas si dangereux?
Bien entendu, l’humain ne s’empoisonne habituellement pas avec de
petites quantités de mercure. Selon Environnement Canada, c’est l’accumulation de mercure dans notre corps qui peut entraîner des maladies de types immunologique, cardiovasculaire, rénale ou neurologique. Il va sans dire que la transmission du mercure passe de la mère au foetus et par le biais du lait maternel. Cette quantité accumulée dans le corps de la mère n’est peutêtre pas toxique pour cette dernière, mais peut assurément l’être pourson enfant. Ainsi, le méthylmercure est reconnu pour causer des problèmes de développement neurologiqueet d’apprentissage chez les enfants.
Le mercure se retrouve naturellement dans le sol, l’air et l’eau.
Mais les activités humaines en ont fait augmenter la quantité de façon considérable dans l’environnement et par conséquent les organismes vivants. Une forme beaucoup plus toxique est le méthylmercure. Le méthylmercure est produit quand le mercure qui se retrouve dans notre écosystème est converti par l’action de bactéries et devient alors plus toxique. Ce qui inquiète d’autant plus, c’est que le méthylmercure est transféré d’un organisme vivant à un autre dans la chaîne alimentaire et ainsi augmente en concentration et par conséquent en toxicité.
Où est donc le problème!
Étant donné que le secteur de l’électricité représente 25% des sources d’émission de mercure, Environnement Canada nous suggère de diminuer notre consommation d’électricité en nous procurant des ampoules fluorescentes à faible teneur en mercure qui consomment moins d’énergie et, ainsi, réduisent les émissions globales de mercure, en autant qu'elles soient biens recyclées !, précise-t-il.
Ainsi, le mercure étant considéré comme un déchet dangereux, vous ne devez pas le déposer dans vos poubelles domestique, mais plutôt vous en défaire dans un écocentre près de chez vous. Mais voilà, où se trouve notre écocentre dans la MRC des Pays d’en Haut ? La municipalité de Sainte-Annedes-Lacs, comme la plupart des villes faisant partie de la MRC des Pays d’en Haut, ne fournit pas ce service. Pour ce qui est des fluorescents,il faut se rendre jusqu’à Saint- Eustache pour en disposer de façon sécuritaire (Relampage 5 E inc. au 114, Pierre Laporte, 450-974-9900).
Or, Monsieur André Boisvert de la MRC des Pays d’en Haut semblaitvraiment désolé d’avoir à m’apprendre que ce service n’était pas disponible sur notre territoire. Par contre, force est de constater que d’autres alternatives se créent un peu partout. Par exemple, la ville de Sainte-Adèle organise une journée annuelle où les citoyens peuvent aller porter, entre autres, leurs déchets dangereux. Mais cette initiative ne se fait pas en collaboration avec les autres municipalités,comme le fait la MRC de Rivière du Nord.
La MRC de Rivière du Nord s’estdotée, quant à elle, d’un réseau d’écocentre sur son propre territoire. Mesdames Chantal Levert et Amélie Leblanc ont mis sur pied l’organisme Développement Durable et pris en charge ce projet. Michel Fortier, rédacteur en chef du Journal de Prévost, lors d’un article paru au mois d’octobre dernier, décrit bien tout son fonctionnement. Les matières retenues se lisent, entre autres, comme suit : le bois, les électroménagers, les pneus, les piles et, bien entendu, les résidus domestiques dangereux. Chacune des municipalités perçoit donc à travers ses taxes un montant pour le service d’écocentre (par maison). Ce projet profite de ce fait à toutes les municipalités et, sans cette collaboration, certaines d’entre elles n’auraient pas pu se permettre d’offrir tous ces services.
N’est-il pas au tour de la MRC des Pays d’en Hauts
de suivre ce bel exemple ?
N’est-elle pas venue l’heure de prendre le virage qui s’impose puisque tous ces matériaux font partie intégrante de chacune de nos maisons ? Ne devrions-nous pas trouver une solution pour éliminer le plus possible ceux qui sont jugés comme étant « les plus dangereux » ? Malgré le fait que les gouvernements connaissent les risques pour la santé à long terme lié au mercure, qu’ils savent que l’on doit en disposer de façon très rigoureuse et que les municipalités en dehors des grandes villes n’offrent souvent pas le service de déchets domestiques dangereux, malgré tout cela, les compagnies qui nous vendent des produits contenant du mercure n’ont pas l’obligation de le mentionner sur l’emballage !
Certes, nous n’avons peut-être pas le choix de polluer dans nos vies quotidiennes, mais nous pourrions avoir le contrôle sur la sélection et la quantité de nos polluants. En attendant où allez-vous disposer vos ampoules ?
Pour plus d’informations sur les sources de mercure ou les effets sur la santé, consultez le site suivant :
www.ec.gc.ca/mercury/fr/cu.cfm